Dimanche gras

Publié le 19 Février 2012

Demain commence le Carême pour les chrétiens d'Orient.

Evangile de Dimanche

                                                  Dimanche du miracle de Cana en Galilée
Jean 2 :1-11
1 Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là,
2 et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples.
3 Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit: Ils n'ont plus de vin.
4 Jésus lui répondit: Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi? Mon heure n'est pas encore venue.
5 Sa mère dit aux serviteurs: Faites ce qu'il vous dira.
6 Or, il y avait là six vases de pierre, destinés aux
   purifications des Juifs, et contenant chacun deux
   ou trois mesures.
7 Jésus leur dit: Remplissez d'eau ces vases. Et ils les
   remplirent jusqu'au bord.
8 Puisez maintenant, leur dit-il, et portez-en à
   l'ordonnateur du repas. Et ils en portèrent.
9 Quand l'ordonnateur du repas eut goûté l'eau
changée en vin, -ne sachant d'où venait ce vin,
tandis que les serviteurs, qui avaient puisé l'eau, le
savaient bien, il appela l'époux,
10 et lui dit: Tout homme sert d'abord le bon vin,
     puis le moins bon après qu'on s'est enivré; toi,
     tu as gardé le bon vin jusqu'à présent.
11 Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des miracles
     que fit Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses
     disciples crurent en lui.

Meditation
Un aigle voltigea et répandit sa théologie. Une affection audacieuse jaillit et révéla son amour restant toutefois seul avec l’Unique. Cet aigle symbolise Saint Jean l’évangéliste, le bien-aimé du Seigneur, auteur de l’Evangile de Jean, des trois épitres et de l’Apocalypse. Avec son évangile, nous entamons le temps du Carême, avec le premier des miracles que fit Jésus : les noces de cana à Galilée. De même, avec son évangile nous terminons le carême avec le dimanche des rameaux. Comme s’il constitue, au cours de ce temps consacré pour revenir à soi, le début et la fin à l’instar de son Maître qui est le tout. Nous puisons ces paroles des expressions de l’évangile d’aujourd’hui et qui sont les suivantes :
Le troisième jour : c’est le troisième après la rencontre de Jésus avec l’apôtre Nathanaël, et le septième après le témoignage du Baptiste (voir chapitre 1). Le septième jour, Dieu acheva son œuvre (Genèse 2 : 1-3). Le septième jour de même, Jésus acheva la première semaine de prédication et ce fut le miracle du vin, miracle d’une nouvelle création. Jésus manifesta ainsi sa gloire et ses disciples crurent en Lui. Cette gloire sera complétée et finalisée par la résurrection (17 : 5) le troisième jour, c’est-à-dire suite à la crucifixion de Jésus et sa mort. Ce jour réfère aussi au miracle du temple qui vient juste après celui du vin. Le troisième jour, pour l’Eglise première, signifie la résurrection du Seigneur Jésus de la mort pour affirmer qu’une période sépare la mort de la résurrection.

Il y eut des noces : cette expression montre la grande joie au cours des temps religieux chrétiens où Jésus réalise le Salut. A commencer par les prophètes de l’Ancien Testament passant par la naissance du Seigneur avec l’annonce aux bergers, et le début de sa vie en public en effectuant le miracle du vin qui réjouit le cœur de l’homme (psaume 104 : 15) et arrivant à la crucifixion, la mort et la résurrection, début de la joie céleste.
La mère de Jésus : la vierge Marie apparait deux fois uniquement dans l’Evangile selon Jean, dans ce texte et au moment de la croix, en d’autres termes, au début de la mission de Jésus et à sa fin. C’est un indice supplémentaire qui éclaircit le lien entre l’évènement de Cana et celui de la crucifixion, de la mort et de la résurrection.

Femme : cette appellation n’a pas une connotation péjorative comme le pensent certains c’est plutôt une appellation qui montre la nature d’une relation qui sort de l’ordinaire entre Lui et sa Mère en dépit d’être humaine et ne peut comprendre le mystère de Dieu et ses œuvres. Il dépasse le lien parental corporel faisant d’Elle la femme du Nouveau Testament et la porte qui donne accès à la grâce. Ce mot nous fait revenir à la Genèse (2 :23) ainsi qu’aux références de l’Ancien Testament qui compare Israël à la mère et à la femme. Marie devint ainsi la nouvelle Eve, elle est symbole de l’Eglise, nouvelle Israël.

Faites ce qu’il vous dira : la mère de Jésus reprend les paroles de Pharaon aux Egyptiens quand le peuple fut affamé et cria pour avoir du pain: « Allez vers Joseph, et faites ce qu’il vous dira » (Genèse 41 :55). Joseph valorisait Pharaon, roi d’Egypte et Jésus fut le symbole du roi tout puissant. D’après ses paroles, Marie met les serviteurs à la disposition de Jésus, en d’autres termes, elle guide l’homme vers le Sauveur.
Six vases de pierre : ce surplus de vin excède le besoin à la fin du repas. Cependant, il fait abonder la bénédiction et la joie grâce à Jésus le Sauveur. Les six vases c’est un nombre incomplet (7-1=6). Jésus a ainsi comblé ce qui est incomplet. Par suite, transformer l’eau de purifications en un bon vin est le symbole de la transformation de l’Ancien Testament en un Nouveau Testament. Ce vin a une plus grande importance qui ne peut être comparable.

Les serviteurs qui ont puisé l’eau, le savaient bien : les serviteurs symbolisent les apôtres, serveurs de la Parole et responsables de l’enseignement apostolique vrai. Le vin symbolise cet enseignement. Jésus nous appelle, ainsi, à persévérer en Lui pour que nous puissions donner des fruits vu qu’Il est la vigne vraie, selon le chapitre quinze de l’Evangile selon Jean.
Tu as gardé le bon vin : jusqu’à ce verset, Jean a mentionné le vin cinq fois, nombre des livres de la Torah de Moïse. Ce n’est que pour nous dire que le bon vin de Jésus a devancé celui des prophètes, c’est-à-dire leurs enseignements. Il est le symbole du vin de l’Eucharistie.
Il manifesta sa gloire : il la révéla à travers ses actes puisés de Dieu. Il la montra après la résurrection au lac de Tibériade. Il ne cesse toutefois de la révéler à travers ses saints, surtout Saint Charbel qui fait plus de cinquante miracles annuellement.
D’après ses neuf expressions, symbole de la Trinité, nous mettons notre soi, du début jusqu’à la fin, sous le regard du Seigneur vu que sa présence est une garantie inéluctable pour la joie, les grâces, les bénédictions et les bienfaits par l’intercession de Marie, la Mère tendre du Seigneur.
Vous êtes appelés ainsi, mes frères, au début du temps du Carême, temps de fertilité spirituelle, à rejeter l’homme flétri et obsolète et à porter le nouvel homme en vue de réaliser notre vocation chrétienne fondamentale qui n’est autre que notre sainteté : « Vous, soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Cette vocation nous mènera aux bords du salut et le carême serait le navire de remords qui nous transporterait dans les eaux de notre vulnérabilité et faiblesse humaines faisant face à ses vagues houleuses et comptant sur sa grâce. « Ma grâce te suffit ! »
Nous vous souhaitons un bon et saint carême.

source : http://www.saintcharbel.com/home.php?lgid=1

Je confie à vos prières l'ame de Clémence, entrée dans la paix de Dieu hier, après huit mois de lutte contre le cancer.

Je vous confie ses parents, son frère et toute ma famille de France, qu'ils sachent trouver le réconfort auprès de Notre Seigneur Jésus Christ.

Psaume 22 (23)
Le Seigneur est mon berger,
Rien ne saurait me manquer.
Le Seigneur est mon berger :
Je ne manque de rien.
Sur des près d'herbe fraîche,
Il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
Et me fait revivre ;
Il me conduit par le juste chemin
Pour l'honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,
Je ne crains aucun mal,
Car tu es avec moi :
Ton baton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi
Devant mes ennemis ;
Tu répands le parfum sur ma tête,
Ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m'accompagnent
Tous les jours de ma vie ;
J'habiterai la maison du Seigneur
Pour la durée de mes jours.

Bon et Saint Carême à tous !