Journée-marathon
Publié le 6 Février 2011
Ce samedi a fait partie de ces journées incroyables ou notre village prend tout le temps, toute la place et nous donne la joie de croire à un avenir meilleur pour les villageois.
Il y avait d'abord ce ciel bleu et ce soleil qui nous réchauffe malgré la fraicheur de février.
Il y eut ensuite une accumulation de rencontres, de visites, mi-officielles, mi-familiales car finalement nous avons tous un lien familial dans ce village (OUI, même moi ) !
Je me suis retrouvée à jouer le chauffeur du premier adjoint et j'ai passé mon temps entre la mairie, le Sérail et une multitude de maisons ou j'ai à chaque fois été présentée comme "la femme de J.H.L.H." .
Cette journée avait un gout de campagne électorale mais sans l'aigreur de la politique... Il y a ces femmes du village, si fières de montrer leur travail et de prouver qu'il peut y avoir une vie au village !
Il y a Monsieur très vite happé par les retrouvailles, les embrassades, qui ne peut cacher qu'il est "le fils de son père" tant leurs physiques sont proches.
Il y a des conversations ou l'on sent la fragilité d'une femme, jeune encore et pourtant veuve (la voiture de son mari a explosé devant leur maison lors du retrait israelien de la région) et mère d'une ado trop gatée...
Comme d'habitude, j'ai entendu nos hotes faire à voix haute leurs remarques sur moi...et j'ai été touchée d'entendre que "elle se comporte comme une fille de notre village !" (Il y a longtemps que je ne me fache plus de cette habitude de parler de moi à voix haute devant moi et d'entendre leurs conclusions en arabe)
Sur le chemin du retour, je me suis assoupie, bercée par les voix masculines.
J'ai bu tant de tasses de café durant cette journée que je transpirais le café !
J'ai regretté de ne pas avoir eu le temps d'une sieste sur un divan devant le poele !
J'ai regretté de ne pas avoir eu le temps de photographier le ciel bleu, nos pins qui ressemblent à des nuages verts et la chute de Jezzine au pied du restaurant.